Formation "J'écris ton nom"
Formation, « j’écris ton nom ».
Sur les cahiers d’écolier
Sur les bancs des facultés
Sur les murs des entreprises
J’écris ton nom.
Pardonnez-moi de paraphraser Paul Eluard, mais sa « liberté » de 1942 pourrai aller à merveille à ce qu’il manque aujourd’hui cruellement aux employés de notre pays, c'est-à-dire de la formation.
Il y a mon sens un enjeu très fort dans la reconquête de la « formation » car c’est grâce à cela notamment que notre Nation retrouvera de la compétitivité par la qualité.
(Se) former tout au long de la vie un droit mais aussi un devoir.
Ceux qui me connaissent, savent que je ‘peste’ régulièrement contre le DIF, non pas dans le fond, car le dispositif me semble vouloir atteindre un but tout à fait louable. Mais dans la forme, il n’est pas réellement adapté et de facto il n’est pas utilisé.
- Le rôle de l’entreprise
Aujourd’hui, si vous souhaitez devenir le roi de la pêche à la mouche ou du crochet, je suis certain que le catalogue DIF de votre entreprise est bien étudié pour cela. Par contre si vous souhaitez vous former à des compétences qui se trouvent en périphérie directe de votre cœur de métier, alors là c’est généralement le grand vide. Pour des raisons qui m’échappe (afin d’éviter toute spéculation), les entreprises ne font pas dans leur grande majorité l’effort de proposer un catalogue DIF de qualité, de nature à permettre à leurs collaborateurs de se trouver mieux « armés » si d’aventure un jour, ils devaient à nouveau se retrouver sur le marché de l’emploi contraints et forcés.
- Le rôle du salarié
Dans notre pays, un salarié que se trouve au chômage, bénéficie d’un système lui permettant grâce à la cohésion Nationale de continuer à toucher un revenu lui permettant de retrouver de travail dans un délai de 24 mois. « J’enfonce » peut être des portes ouvertes, mais ça mieux en le disant ; ça va mieux en répétant, que l’accident de la vie professionnelle en France ne signifie pas être jeté dans une jungle sans règles.
Mais doit-on donner les mêmes droits d’indemnisation à tous les salariés ? Le salarié qui a fait l’effort de se former sur son temps libre (RTT) n’a-t-il pas plus de droits que celui qui n’a pas fait cet effort ; l’incitation positive est-elle suffisante ? ne faut-il pas « sanctionner » par une décote d’indemnisation celui ou celle qui n’a pas souhaité faire des efforts pour rester au niveau et acquérir de nouvelles compétences ?
- Le rôle de l’Etat et des partenaires sociaux constructifs
Au lieu de défendre des causes qui n’ont parfois pas de sens, ne vaut-il pas mieux que l’Etat et les partenaires sociaux, vérifient régulièrement que toutes les conditions nécessaires à la bonne formation continue des salariés Français soient toujours réunies ?
Formation---qualité---compétitivité
Je viens d’apprendre, qu’un industriel Chinois venait d’investir des millions d’euros en Bretagne pour construire une usine laitière et cela parce que la qualité de nos procédés en la matière sont irréprochables. En effet, on se souvient tous des scandales en Chine qui ont coutés la vie a beaucoup de personnes.
Il faut donc à mon sens garder sans cesse en tête le souci de la qualité si on veut être compétitifs. Mais la qualité ne s’applique pas qu’aux ingénieurs et à la R&D. Le garçon de café parisien qui sert une consommation à un touriste avec le sourire participe à la compétitivité nationale. Les employés du port de Marseille qui (un jour peut être) travaillent dans le souci de leurs clients œuvrent dans le sens de la compétitivité nationale. Enfin l’ouvrier de chez « Dodo » qui prend soin à la couture du matelas qu’il fabrique (même si il le vend plus cher), lui aussi apporte sa pierre à la compétitivité nationale.
Mais tout cela, passe en grande partie par de la formation de bon niveau, de la formation tout au long de la vie dont le but et de nous permettre de garder un très bon niveau de technicité quel que soit le travail que nous faisons.
Enfin, même si la compétitivité par le prix peut être salutaire à court terme (pour relancer la machine), nous ne pouvons que perdre sur ce terrain à long terme face à des pays qui traitent leur population comme des esclaves.
Nous devons gagner en compétence, proposer du « plus cher » mais « du meilleur » et encore une fois quel que soit le service ou le produit proposé. Personne n’est à priori exclu de cette « bataille » de la compétitivité.